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VTD ou VRD ? Entre les deux mon cœur balance !
Le traitement d’induction chez les patients éligibles à la greffe comporte en Europe deux schémas dont aucun n’a l’AMM : le VTD (bortézomib, thalidomide et dexaméthasone) et le VRD (bortézomib, lénalidomide et dexaméthasone). Aucune étude randomisée n’a comparé ces deux schémas. J. Bladé a présenté les résultats d’une analyse intégrée des patients inclus dans 4 études : 2 études espagnoles du PETHEMA (GEM 2005 pour le VTD et GEM 2012 pour le VRD), utilisées pour l’analyse primaire car comportant des schémas similaires d’induction (6 cycles de 4 semaines) et 2 études de l’IFM (IFM 2013-04 (VTD) et IFM 2009 (VRD)) utilisées en complément car les schémas d’induction étaient différents (figure). Les populations de ces 4 études sont comparables à l’inclusion. Les résultats montrent une supériorité du VRD sur le VTD dans les études espagnoles en termes de réponse : très bonne réponse partielle (VGPR) ou mieux de 66,3 versus 51,2 % en postinduction et de 74,4 versus 53,5 % en postautogreffe. La MRD 10-4 est négative chez 46,7 versus 34,9 % des patients en postinduction et atteint 62,4 versus 47,3 % en postautogreffe. Dans les études IFM, les taux de VGPR ou mieux sont similaires pour les 2 schémas après 4 cycles. La différence d’incidence des neuropathies de grades 3-4 est expliquée par le mode d’administration, i.v.ou s.c., du bortézomib : 5,5 (VRD) versus 15,4 % (VTD) pour le PETHEMA, 5,9 (VRD) versus 7,7 % (VTD) pour l’IFM. Les arrêts de traitement sont moins fréquents pour le VRD que pour le VTD dans les 4 études (3,1 versus 9,2 % et 6,5 versus 11,2 %). Ces résultats confortent l’utilisation du VRD en induction en raison d’un meilleur rapport bénéfice/risque et étayent les recommandations de l’IFM publiées cette année (1).
Références
1. Macro M et al., Hématologie 2019; DOI : 10.1684/hma.2019.1424