Dossier

Association des traitements anti-HER2 et de l'hormonothérapie dans la prise en charge des cancers du sein métastatiques

  • Il existe une interaction complexe entre les récepteurs hormonaux (RH) et HER2, avec des niveaux d'expression de HER2 et des RH interdépendants ainsi qu'un profil génomique différent selon la présence ou l'absence des RH. Cette interaction peut entraîner une résistance à l'hormonothérapie chez les patientes HER2+/RH+, tout comme elle pourrait diminuer l'activité des anti-HER2.
  • L'association d'une hormonothérapie et d'un anti-HER2 permet d'obtenir un gain en survie sans progression par rapport à l'hormonothérapie seule, sans bénéfice démontré sur la survie globale. La toxicité additionnelle des anti-HER2 reste modérée.
  • L'association d'une chimiothérapie et d'un anti-HER2 est souvent privilégiée en première ligne, notamment en cas de maladie agressive ou symptomatique. Chez quelques patientes sélectionnées, un contrôle prolongé de la maladie est possible avec des stratégies de traitement sans chimiothérapie, mais aucun facteur prédictif n'a encore été identifié.

La surexpression de la protéine HER2 (Human Epidermal growth factor Receptor 2) concerne 20 à 30 % des patientes et est classiquement considérée comme de mauvais pronostic. L'émergence des thérapies ciblées anti-HER2, telles que le trastuzumab, et leur association à la chimiothérapie ont permis de renverser cette tendance, avec actuellement des survies prolongées pour les patientes surexprimant HER2. Le cancer du sein métastatique HER2+ reste ainsi généralement considéré comme un groupe homogène, pour lequel la seule option envisagée est l'association…

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