Dossier

Cancer borderline localement avancé : traitement d'induction, place de la radiothérapie et de la résection secondaire

Les données de la littérature sont souvent confuses entre les tumeurs de résécabilité limite, les tumeurs localement avancées potentiellement résécables et les tumeurs localement avancées jamais résécables. Pourtant, ces situations doivent être bien identifiées, car les objectifs thérapeutiques sont différents. Leur prise en charge doit donc se faire en centre expert et repose en premier lieu sur une chimiothérapie néoadjuvante ou d'induction. Lorsque la résection secondaire R0 est possible, le bénéfice en survie serait semblable à celui des tumeurs résécables d'emblée. La radiochimiothérapie de consolidation (préopératoire) et la radiochimiothérapie de clôture en situation palliative sont à discuter cas par cas en réunion de concertation multidisciplinaire.


Le cancer du pancréas est un des cancers digestifs dont le pronostic est le plus sombre, avec une incidence annuelle égale à sa mortalité et en constante augmentation depuis ces 20 dernières années (environ 14 000 cas/an en France en 2018). La maladie est métastatique dans la moitié des cas au diagnostic. Seuls 10 à 15 % de ces tumeurs sont découvertes au stade résécable d'emblée. Contrairement à ces 2 situations extrêmes, les tumeurs de résécabilité limite (ou borderline) et les tumeurs non résécables non métastatiques (localement avancées) regroupent des situations carcinologiques…

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Liens d'intérêt

N. Williet déclare avoir des liens d’intérêts avec Chugai Pharma, Merck, Ipsen, Sanofi et Servier.

J.M. Phelip déclare avoir des liens d’intérêts avec Merck, Roche, Amgen, Lilly, Celgene, Bayer, Sanofi et Ipsen.