Cancer du canal anal : stratégie thérapeutique
Le traitement des cancers du canal anal localisés au pelvis consiste en une chimioradiothérapie exclusive associant mitomycine et fluorouracile à une irradiation en modulation d'intensité. Malgré de bons résultats pour les petites tumeurs T1-T2, N0, cette stratégie reste insuffisante pour les tumeurs localement évoluées (T3-T4 ou N+), avec jusqu'à 35 % de récidives locorégionales ou à distance. Les essais d'intensification thérapeutique avec escalade de dose en radiothérapie ou avec chimiothérapie (néo)adjuvante ont été négatifs comme les associations aux anti-EGFR. La chirurgie est réservée aux patients présentant une récidive tumorale locale après chimioradiothérapie et consiste en une amputation abdominopérinéale. Pour les tumeurs métastatiques ou qui récidivent localement après chimioradiothérapie ou chirurgie, une chimiothérapie associant docétaxel, cisplatine et fluorouracile est recommandée depuis l'essai EPITOPES-HPV02.
Liens d'interêts
V. Vendrely déclare avoir des liens d’intérêts avec Amgen (financement de l’étude FFCD 0904) et Servier (symposium).
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Figure. L’irradiation en modulation d’intensité permet de conformer la dose au volume cible à traiter en épargnant les tissus sains environnants. Dosimétrie sur scanner d’une tumeur T4 du canal anal avec atteinte ganglionnaire pelvienne.
