Éditorial

ESMO 2022 : “du grain à moudre”


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Cette belle session de l'European Society for Medical Oncology (ESMO) 2022 a été particulièrement réussie, réunissant à Paris plus de 20 000 oncologues venus du monde entier. Elle a surtout tenu ses promesses en offrant une profusion de “grains à moudre” dans le traitement du cancer.

La rédaction de La Lettre du Cancérologue s'est mobilisée pour vous décrire les nouveautés et les avancées essentielles.

Jean-Baptiste Bachet vous apporte des éléments de décision grâce aux avancées identifiées dans les protocoles de chimiothérapie classiques pour les tumeurs digestives. Il souligne surtout l'intérêt d'une nouvelle molécule dans les tumeurs desmoïdes : le nirogacestat, qui induit un blocage de la voie Notch, déclenchant une efficacité clinique spectaculaire.

Nicolas Girard et Denis Moro-Sibilot dépeignent le panorama complet de la cancérologie thoracique, de la prévention et du dépistage aux informations relatives aux thérapies ciblées. Ils soulignent l'impact à long terme de l'immunothérapie.

Dans les tumeurs gynécologiques, Thibault de la Motte Rouge et al. confirment l'attrait de l'immunothérapie dans les cancers de l'endomètre et du col de l'utérus en situation avancée. Il met en exergue qu'un accès précoce au traitement est ouvert dans l'intérêt des patients.

Fanny Le Du, Véronique Diéras et Jean-Yves Pierga discutent de la prolongation de l'hormonothérapie, mais aussi du schéma de traitement dans les cancers du sein à haut risque de récidive. Ils insistent sur la recherche de biomarqueurs qui peuvent aider à la personnalisation des traitements néoadjuvants et adjuvants. Ils retiennent particulièrement l'intérêt des anticorps drogue-conjugués chez certaines patientes, comme le souligne également Frédérique Penault-Llorca.

Avec Stéphane Hans et al., nous profitons d'une belle vision sur le progrès des thérapies des cancers de la tête et du cou. Soulignons l'efficacité du larotrectinib pour le traitement de certaines tumeurs des glandes salivaires, restées longtemps orphelines de traitement.

Last but not least, Florian Scotté et al. nous proposent un brillant point complet sur les soins de support et les parcours patients.

Enfin, remercions Philippe Beuzeboc et Sandrine Monestier pour leur contribution dans leur spécialité respective, qui mettent en exergue les avancées en cours, pour certaines encore jeunes.

Vous le voyez, la récolte a été particulièrement abondante cette année dans le domaine de la recherche en oncologie. Nous espérons que ce beau numéro de La Lettre du Cancérologue qui clôt l'année, satisfera votre curiosité scientifique.

Toute la rédaction se joint à moi pour vous présenter nos bons vœux pour 2023 !


Liens d'intérêt

J.F. Morère déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.