Éditorial

Évolution


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Le panorama du traitement médicamenteux des cancers est actuellement en renouvellement permanent. Illustrons cette dynamique par quelques exemples.

Il y a 4 ans le traitement médicamenteux du cancer du foie, l'hépatocarcinome, était limité à une seule thérapie ciblée. Actuellement, 5 options thérapeutiques sont soit accessibles en clinique, soit sur le point de l'être.

Regardons maintenant les comptes rendus du comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments (EMA). Ils annoncent en quelques mois l'octroi de 4 nouvelles autorisations : Braftovi® (encorafénib) et Mektovi® (binimétinib) en association dans le traitement du mélanome métastatique exprimant la mutation BRAFV600, Imfinzi® (durvalumab) dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules, et Verzenios® (abémaciclib) dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique. Encore faut-il y ajouter 2 médicaments biosimilaires : Pelgraz® et Udényca®, biosimilaires du facteur de croissance hématopoïétique Neulasta®, 2 médicaments génériques : Géfitinib Mylan et Lénalidomide Accord. On pourrait encore signaler plusieurs nouveautés en ce début d'année. Cette profusion de nouvelles molécules témoigne de la vitalité du progrès en cancérologie.

On le voit, il devient de plus en plus difficile en oncologie de rester aware selon l'expression maintenant célèbre d'un acteur et penseur contemporain. Ce travail de mise à jour permanent est cependant absolument nécessaire, même s'il s'ajoute à notre charge quotidienne, si l'on veut offrir une optimisation des traitements aux femmes et aux hommes qui viennent se confier à nous.

Dans cette optique, c'est avec encore une plus grande acuité, rendue indispensable par ce “bouillonnement” thérapeutique, que l'équipe de la rédaction de La Lettre du Cancérologue s'est mobilisée pour vous offrir l'essentiel des innovations de ces derniers mois.
Vous y trouverez sûrement des éléments de réflexion ainsi que de nouvelles pistes de traitement pour votre pratique quotidienne.


Liens d'intérêt

J.F. Morère déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.