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Adaptation de la chimiothérapie néoadjuvante à l’évaluation précoce par TEP, dans les cancers du sein HER2+ : l’essai PHERGain


Les résultats de l’essai de phase II multicentrique PHERGain, présentés à l’ASCO en 2020, viennent d’être publiés dans The Lancet Oncology[1].

Cet essai visait à adapter la stratégie néoadjuvante à la réponse au TEP-scan après 2 cycles de traitement chez des patientes ayant un cancer du sein HER2+ de plus de 15 mm. Le schéma complexe de l’étude est rappelé dans la figure 1

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  • Les patientes étaient randomisées selon un ratio de 4 pour 1 entre le bras A, 6 cures de TCHP (docétaxel, carboplatine, trastuzumab et pertuzumab), et le bras B, 2 cycles de pertuzumab et trastuzumab (PH) (sans chimiothérapie).  
  • La réponse tumorale était évaluée par TEP-scan pour toutes les patientes après 2 cycles (bras A et B).
  • Après 2 cycles, dans le bras B, les patientes poursuivaient le PH seul (6 cures) en cas de réponse au TEP-scan ou bénéficiaient de 6 cures de TCHP en cas de non-réponse, avant prise en charge chirurgicale.
  • Les patientes n’ayant pas reçu de chimiothérapie néoadjuvante et dont la tumeur n’était pas en réponse histologique complète pouvaient recevoir 6 cures de TCHP en adjuvant. 

Les cocritères de jugement principaux étaient le taux de réponse histologique complète (RCH) ainsi que la survie sans récidive invasive à 3 ans, obtenue dans le bras B (anti-HER2 seul) en cas de réponse précoce au TEP-scan. Seul le premier est rapporté du fait d’un suivi médian pour le moment limité à 5,7 mois.

Au total, 356 patientes ont été incluses et 285 ont été randomisées dans le bras B. À l’évaluation après 2 cycles, 80 % des patientes ont été considérées comme étant en réponse au traitement par double blocage du fait d’une diminution de plus de 40 % de la SUVmax sur l’ensemble des lésions cibles. Dans cette sous-population, le taux de RCH était de 37,9 %. Dans le bras A, le taux était de 57,7 % (figure 2)

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À retenir

  • L’évaluation précoce de la réponse par TEP-scan permet de sélectionner un groupe de patientes pouvant obtenir un taux de RCH élevé (37,9 %) sans chimiothérapie et donc de diminuer la toxicité de ce traitement. 
  • À ce jour, il n'y a pas d’application en pratique clinique : d’une part, les données de survie sont manquantes et ne permettent donc pas de s’assurer que cette désescalade n’est pas sous-optimale ; d’autre part, cette stratégie ne tient pas compte de l’utilisation actuelle du T-DM1 en adjuvant en l’absence de RCH.

Références

1. Pérez-García JM et al. Chemotherapy de-escalation using an 18F-FDG-PET-based pathological response-adapted strategy in patients with HER2-positive early breast cancer (PHERGain): a multicentre, randomised, open-label, non-comparative, phase 2 trial. Lancet Oncol 2021;22: 858-71. 



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