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Biopsie liquide dans le CBNPC : intérêt des tests non sanguins ‟au plus près” de la tumeur


La biopsie liquide est un domaine en pleine émergence en raison du nombre croissant de facteurs oncogènes et d’une meilleure compréhension des mécanismes de résistance aux thérapies ciblées dans les CBNPC. La sensibilité des tests sanguins les plus utilisés est cependant parfois limitée en particulier dans les cas de faible volume tumoral où l’excrétion de matériel issu de la tumeur peut être limitée. Un résultat négatif nécessite donc une confirmation par biopsie par des procédures de prélèvement peu invasives qui peuvent ne donner que de petits échantillons, qui souvent ne permettent pas la réalisation d’un génotypage. La biopsie liquide n’est cependant pas limitée au plasma, et l’ADN tumoral circulant (ADNtc) peut être retrouvé dans d’autres fluides corporels tels que l’urine, le liquide pleural, la salive, les crachats, le liquide céphalorachidien ou le surnageant issu de différents échantillons de cytologie (bronchoscopie, LBA…). En comparaison aux blocs cellulaires tissulaires, ces fluides en contact étroit avec la tumeur peuvent contenir plus d’ADN tumoral ce qui facilite l’analyse ultérieure (figure). 

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Cette étude de l’équipe de Toulouse a fait le point sur les applications potentielles de cet ADNtc issu de différents échantillons cytologiques dans le CBNPC tant au moment du diagnostic que de la progression ou du stade métastatique au moment de la mise en place de stratégies thérapeutiques ciblées. Encore au stade expérimental, ces nouvelles approches doivent être désormais testées avec des plateformes de génotypage plasmatique d’ores et déjà validées cliniquement. 

Ce que cet article apporte à ma pratique :

  • Les dernières recommandations de l’ESMO proposent de réaliser, dans différents cancers dont le cancer du poumon, un profil moléculaire de type NGS avec de nombreux gènes qui sont autant de cibles thérapeutiques.
  • La biopsie liquide peut aujourd’hui apporter autant d’informations que la biopsie tissulaire avec des avantages car moins invasive pour le patient et la possibilité de la refaire dans le temps.
  • La biopsie liquide ne saurait se limiter uniquement au plasma et cette étude ouvre la voie à l’analyse d’échantillons cytologiques prélevés au plus près de la tumeur qui doivent maintenant être validées avec les plateformes de génotypage plasmatique actuellement disponibles et ayant prouvé leur intérêt en clinique.

Références

1. Durin L et al. Liquid biopsy of non-plasma body fluids in non-small cell lung cancer: look closer to the tumor! Cells 2020;9:2486, doi :10.3390.


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