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Survie à long terme (5 ans) dans les CPNPC, mélanomes et carcinome à cellules rénales traités par nivolumab


Cette étude (1) publiée en juillet 2019 fait le point sur la survie globale à long terme (5 ans) et les facteurs associés à cette survie et à la régression tumorale chez des patients traités par le nivolumab dans 3 indications : CPNPC, mélanome à un stade avancé et carcinome à cellules rénales. Il s’agit de l’étude d’extension de la phase I CA209-003 réalisée dans 13 centres aux États-Unis et ayant inclus 270 patients sur la période octobre 2008-décembre 2011. Ces patients ont reçu du nivolumab (0,1-10 mg/kg) toutes les 2 semaines (8 à 96 semaines) jusqu’à progression, obtention d’une réponse complète (RC), d’une toxicité inacceptable ou du retrait du consentement. L’analyse de la survie porte sur un minium de suivi de 58,3 mois. Sur les 270 patients inclus dans l’analyse, 47,8 % étaient porteurs d’un CPNPC (65 ans d’âge médian, 61,2 % d’hommes), 39,6 % présentaient un mélanome (61 ans d’âge médian, 67,3 % d’hommes) et 12,6 % un carcinome à cellules rénales (58 ans d’âge médian, 76,5 % d’hommes). Les taux de survie à 5 ans étaient de 15,6 % (CPNPC), de 34,2 % (mélanome) et de 27,7 % (carcinome à cellules rénales) (figure). 

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En analyse multivariée, la présence de métastases hépatiques (OR = 0,31 ; IC95 : 0,12-0,83 ; p = 0,02) ou osseuses (PR = 0,31 ; IC95 : 0,10-0,93 ; p = 0,04) était associée de façon indépendante à une diminution de la survie à 5 ans alors qu’un index de performance PS ECOG 0 était lui associé de façon indépendante à une augmentation de cette même survie (OR = 2,74 ; IC95 : 1,43-5,27 ; p = 0,003). Le fait d’avoir présenté des effets indésirables (EI) au cours de l’administration du traitement ne constitue pas un élément négatif pour le pronostic des patients puisque la SG médiane est de 19,8 mois (IC95 : 13,8-26,9) quel que soit le grade, de 20,3 mois (IC95 : 12,5-44,9) pour les grades 3 ou plus versus 5,8 mois (IC95 : 4,6-7,8) (p < 0,001 pour toutes les comparaisons d’HR).

Ce que cet article apporte à ma pratique :

  • Chez des patients lourdement prétraités, le nivolumab a permis d’obtenir une survie à long terme (5 ans) chez près de 35 % des patients à un stade avancé de mélanome, près de 28 % pour les carcinomes à cellules rénales et plus de 15 % pour les CPNPC.
  • Les métastases osseuses ou hépatiques sont associées à un plus mauvais pronostic alors qu’un bon état général à l’initiation du traitement est associé à une augmentation de la survie, ce qui suggère qu’il ne faut pas trop tarder à initier cet Ac anti-PD-1.
  • Un message à destination des patients : les effets indésirables liés à l’administration du traitement ne doivent pas les décourager – il s’agit au contraire d’un facteur de bon pronostic ! 

Références

1. Topalian SL et al. Five-year survival and correlates among patients with advanced melanoma, renal cell carcinoma, or non-small cell Lung cancer treated with nivolumab. JAMA Oncol 2019;5(10):1411-20.


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