Dossier

Les inhibiteurs de tyrosine kinase dans les cancers du sein HER2+

Quinze à 20 % des carcinomes mammaires présentent une surexpression du récepteur HER2. Initialement péjoratif, le pronostic de ce type tumoral s’est considérablement amélioré au cours de ces 15 dernières années. Le développement de thérapies ciblées dirigées contre le récepteur HER2 est à l’origine de cette avancée majeure. Deux stratégies ont été explorées pour bloquer la voie de signalisation dépendant de HER2 : l’une, extracellulaire, reposant sur des anticorps, dont le trastuzumab est l’incontournable chef de file, rejoint récemment par 2 nouvelles molécules, le pertuzumab et un anticorps molécule-conjugué, le T-DM1 ; l’autre, intracellulaire, par le biais de petites molécules inhibitrices du site tyrosine kinase du récepteur. Trois molécules ont été développées et évaluées dans le cancer du sein : le lapatinib, l’afatinib et le nératinib. À ce jour, seul le lapatinib a obtenu une autorisation de mise sur le marché dans l’indication du cancer du sein HER2+ métastatique.


HER2 (Human Epidermal growth factor Receptor 2), une protéine transmembranaire codée par l’oncogène ErbB2/HER2, est membre de la famille des récepteurs tyrosine kinase HER, qui comprend 4 protéines homologues : HER1 (EGFR/ErbB1), HER2 (ErbB2/Neu), HER3 (ErbB3) et HER4 (ErbB4). L’expression normale de ces protéines est essentielle pour la régulation de la croissance tumorale et la survie. Cependant, l’amplification et la surexpression de HER2, présentes dans 15 à 20 % des cancers du sein, sont associées à un pronostic agressif.

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