Dossier

Place du diagnostic précoce et indications potentielles d'un traitement curatif chez les patients âgés de plus de 75 ans

Le cancer de la prostate est la tumeur la plus fréquente des hommes âgés de plus de 75 ans. Son diagnostic repose sur les biopsies de prostate. La probabilité de vie est l'élément principal à évaluer avant même le diagnostic initial. Le score G8 et le mini-COGTM, évaluant les possibilités pour le patient de participer directement aux choix thérapeutiques, sont fondamentaux. L'analyse des comorbidités (CIRS-G) et de leur impact sur les activités quotidiennes (ADL et IADL) pourra conduire à une prise en charge gériatrique adaptée. Les traitements sont basés sur les groupes à risque. Si le monitoring actif devrait être le standard pour les lésions de bas risque et la majorité de celles de risque intermédiaire, les lésions de haut risque doivent être traitées selon les recommandations si la probabilité de vie est supérieure à 7 ou 8 ans. Cette prise en charge est au mieux réalisée en équipe pluridisciplinaire incluant un oncogériatre.


Selon le registre américain SEER (1), l'âge médian au diagnostic de cancer de la prostate et au décès est de 66 et 80 ans, respectivement (1), et 71 % des décès surviennent chez les hommes âgés de plus de 75 ans (1). L'augmentation de la durée de vie conduira donc à une augmentation de l'incidence de ces cancers.Malgré sa fréquence et sa gravité, aucun pays, dont la France, n'a proposé de dépistage systématique, contrairement aux cancers du sein ou du côlon. En effet, il est maintenant admis qu'une grande partie des cancers diagnostiqués n'auront pas d'impact sur la durée de vie à l'échelle de 10,…

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Liens d'intérêt

N. Mottet déclare avoir des liens d’intérêts avecTakedapharmaceuticals/Millennium, Astellas, Pierre Fabre, Sanofi , Pasteur (subventions/soutiens à la recherche) ; Astellas, Janssen, BMS, Bayer, Ipsen, Ferring, Pierre Fabre, Roche, Sanofi , Steba (honoraires ou defrais de consultation).