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Extrasystoles ventriculaires et cardiomyopathie

  • Les extrasystoles ventriculaires (ESV) peuvent entraîner une cardiomyopathie chez environ 10 % des patients. Les principaux facteurs associés sont : le nombre (> 10 000 à 15 000/24 h), le caractère asymptomatique des ESV, leur largeur et leur caractère épicardique.
  • Cependant, il est impossible de prédire quel patient ayant des ESV sur coeur sain va développer une cardiomyopathie.
  • Dans ce cas, les indications de traitement reposent sur le caractère symptomatique des ESV ou le développement d'une dysfonction ventriculaire gauche dépistée à l'échocardiographie.
  • L'ablation est un traitement de choix compte tenu de son taux élevé de succès et de la possibilité qu'elle offre d'interrompre les antiarythmiques, qui peuvent entraîner des effets indésirables gênants.

Les extrasystoles ventriculaires (ESV) sont une des arythmies les plus banales et sont fréquemment rencontrées dans la population normale. De tout temps, les cardiologues ont voulu se montrer rassurants en présence d'ESV isolées chez des patients sans cardiopathie structurelle. En effet, il était classiquement admis qu'un patient sans cardiopathie et présentant des ESV, même nombreuses, n'avait aucun risque particulier, et le concept qu'une ESV fréquente pouvait en ellemême induire une cardiomyopathie structurelle et curable était donc inconnu.

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Liens d'intérêt

P. Maury déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

N. Lellouche n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.