Mise au point

La mort subite du sportif

  • L'incidence de la mort subite pendant une activité sportive est de 800 à 1 000 cas par an en France, principalement des sportifs occasionnels.
  • L'incidence de la mort subite liée au sport est nettement moins élevée chez la femme, et les stratégies de dépistage avant une activité sportive devraient tenir compte de cette différence de risque entre les sexes.
  • Des prodromes, comme une douleur thoracique, sont fréquents dans les semaines précédant la survenue d'une mort subite, et doivent être attentivement recherchés lors de la visite de dépistage.
  • La survie après une mort subite pendant une activité sportive est plus élevée qu'en population générale, avec d'importantes variations en fonction des régions ; le massage cardiaque par les témoins est un facteur pronostique majeur.

Mens sana in corpore sano, selon Juvénal. Ainsi, la pratique d'une activité sportive régulière est unanimement recommandée, en particulier pour ses bénéfices cardiovasculaires. Cependant, et presque paradoxalement, l'activité sportive peut occasionnellement entraîner des complications cardiaques pouvant aller jusqu'à la mort subite. Certains auteurs parlent même d'un “paradoxe de l'exercice”. Au sein des morts subites en population générale, celle survenant pendant une activité sportive bénéficie d'une attention médiatique et publique particulière.

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