Dossier

Pancréas artificiel : du concept à la réalité clinique

  • Une insulinothérapie sous-cutanée continue par pompe à insuline asservie à une mesure continue du glucose via un algorithme de contrôle (“pancréas artificiel”) est réalisable en vie courante sur des périodes de plusieurs mois. Les modèles actuels, dits “hybrides”, comportent une automatisation de la perfusion d'insuline en dehors des prises alimentaires qui nécessitent une annonce des repas par les patients.
  • La sécurité de l'utilisation continue ambulatoire d'un pancréas artificiel est démontrée dans le diabète de type 1 (DT1) par la réduction des hypoglycémies, en particulier la nuit, et la prévention effective des accidents hyperglycémiques graves.
  • L'efficacité du pancréas artificiel pour le traitement du DT1 en vie réelle est démontrée par l'augmentation du temps passé dans une fourchette glycémique proche de la normoglycémie, la baisse de la glycémie moyenne, la réduction de la variabilité glycémique et l'amélioration de l'HbA1c sur des périodes allant jusqu'à 3 mois.

L'hyperglycémie chronique est un facteur de risque cardiovasculaire majeur dont l'impact est particulier car il concerne tant les vaisseaux de gros et de moyen calibre (macroangiopathie) que les petits vaisseaux et capillaires (microangiopathie). Si le diabète de type 2 en est la cause largement prédominante (plus de 90 % des cas), le diabète de type 1 (DT1), lié à une destruction auto-immune des cellules bêta des îlots de Langerhans pancréatiques, joue également un rôle car il a la particularité d'une apparition fréquente chez l'enfant et l'adolescent – donc d'une ancienneté déjà importante chez…

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E. Renard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.