Editorial

Quel est l'impact de l'obésite sur les risques de fibrillation atriale ?


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Il est probable que l'un des articles les plus surprenants dans le domaine de la fibrillation atriale (FA) de ces dernières années soit celui d'Abed et al., publié dans la revue JAMA. Dans cette étude, 150 patients ayant un indice de masse corporelle (IMC) > 27, souffrant de FA paroxystique ou persistante, en rythme sinusal au moment de l'enrôlement, ont été randomisés entre un groupe devant suivre un régime hypocalorique strict, reprendre une activité physique régulière et contrôler leurs facteurs de risque vasculaire, et un autre, où seuls les facteurs de risque étaient contrôlés. Après 15 mois de suivi, les patients du premier groupe ont perdu 14 kg, leur tour de taille est passé de 110 à 96 cm, leur IMC de 32 à 27 et le nombre et la durée des épisodes de FA, ainsi que les symptômes associés, ont été très significativement diminués ; dans le groupe contrôle, aucun changement n'était noté. D'autres études à large échelle avaient déjà montré que l'obésité est un facteur de risque de la FA. Chaque augmentation d'une unité de l'IMC accroît l'incidence de l'arythmie de 4 %. Clairement, il existe une association entre obésité, surpoids et FA.