Dossier

Les techniques de chirurgie bariatrique et leurs conséquences sur la grossesse

  • La chirurgie bariatrique s'est considérablement développée en France ces dernières années, jusqu'à atteindre 50 000 procédures par an, dont la moitié concerne des femmes en âge de procréer.
  • Parmi les techniques référencées, la sleeve gastrectomie a acquis une place prépondérante, représentant au moins 50 % des opérations, mais ses conséquences sont méconnues.
  • Si les chirurgies bariatriques entraînent moins de diabètes gestationnels, d'éclampsies et de macrosomies fœtales, elles sont associées à des poids de naissance plus faibles et à un risque plus élevé de prématurité.
  • L'anneau gastrique comporte le plus faible risque néonatal. Les techniques à composante malabsorptive, bypassgastrique et dérivation biliopancréatique, comportent un risque plus élevé de malformations fœtales. Du fait du court-circuit intestinal, les douleurs abdominales font toujours évoquer une hernie interne dont le diagnostic et le traitement sont chirurgicaux.

Ces 10 dernières années, la chirurgie bariatrique a pris un essor considérable, particulièrement en France, jusqu'à atteindre un chiffre de plus de 50 000 interventions par an (1). Une tendance similaire s'observe dans d'autres pays du globe, notamment aux États-Unis avec la multiplication par 6 du nombre de chirurgies entre 1998 et 2005. Dans le monde en 2013, un demi-million de procédures ont été réalisées (2). Il est nécessaire de souligner que la moitié des interventions actuellement effectuées concernent des femmes âgées de 18 à 45 ans (3, 4).…

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Liens d'intérêt

P. Topart et G. Becouarn déclarent avoir des liens d’intérêts avec Ethicon et Medtronic (formateurs avec honoraires).