Dossier

Faut-il différencier les métastases synchrones des métastases métachrones ? - Actualités aux 26es FFCD

Sur un plan purement biologique, toutes les métastases sont synchrones, c'est notre difficulté à les détecter qui les rend métachrones. La question garde toutefois un intérêt majeur. Les métastases synchrones et métachrones sont diagnostiquées respectivement chez 14,5 à 24 % et 8,1 à 20 % des patients atteints de cancers colorectaux. Les différentes études publiées ne retrouvent pas de différence sur le plan biologique et de l'histoire naturelle. Les principales différences entre métastases synchrones et métachrones concernent leur traitement. Les études de population montrent que le taux de résection chirurgicale, la survie globale et la survie sans récidive sont plus importants dans le groupe des métastases métachrones. La place de la chimiothérapie péri-opératoire ou adjuvante doit également être discutée en fonction de la chronologie d'apparition des métastases. Ce paramètre devrait donc faire l'objet d'une stratification dans les études prospectives évaluant la prise en charge pluridisciplinaire des métastases résécables.


Cette question peut à première vue paraître simple, voire simpliste. En effet, si l'on se place sur un plan purement biologique, toutes les métastases sont synchrones, c'est notre difficulté à les détecter qui les rend métachrones. Les progrès constants de l'imagerie augmentent le taux de métastases synchrones. On peut aussi espérer que dans un avenir proche la validation de marqueurs biologiques sanguins, comme un micro-ARN circulant, pourrait permettre de suspecter de manière fiable la présence de métastases non encore détectables sur le plan…

L’accès à la totalité de l’article est protégé