Dossier

Les abcès cérébraux

  • Les abcès cérébraux sont rares (0,3 à 1/100 000 habitants/an) et de présentation clinique souvent insidieuse, en l'absence de fièvre dans 50 % des cas.
  • Ils se développent par contiguïté dans 40 à 50 % des cas (otite, sinusite, traumatisme crânien), et par voie hématogène dans 30 à 40 % des cas (endocardite, foyers infectieux dentaires).
  • Ils sont fréquemment polymicrobiens, avec une prédominance de streptocoques (dont le groupe milleri) et anaérobies stricts.
  • Le traitement repose sur l'antibiothérapie (en première intention : céphalosporines de troisième génération + métronidazole, 6 semaines), souvent complétée d'un traitement chirurgical.
  • Le pronostic s'est amélioré au cours des dernières décennies, avec une mortalité inférieure à 20 % dans les séries récentes.

Les abcès cérébraux sont des suppurations intracrâniennes dans une cavité néoformée, à différencier des empyèmes sous-duraux ou extraduraux (suppurations intracrâniennes développées dans des cavités naturelles), dont la physiopathologie est proche. Cette mise au point se limitera aux abcès cérébraux de l'immunocompétent, les étiologies et la prise en charge étant nettement distinctes chez les immunodéprimés. Historique Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les abcès cérébraux avaient une mortalité proche de 100 %, ce qui illustre bien l'inefficacité du système immunitaire face aux suppurations…

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