Cette étude a repris les données de contamination de la phase de double-aveugle de l’essai ANRS-IPERGAY en les couplant avec celles des cohortes PRIMO de l’ANRS et Montreal PHI afin d’identifier les clusters de transmission chez ces volontaires HSH à haut risque. Des tests de résistance génotypiques ont été ainsi réalisés chez 31 participants d’IPERGAY infectés entre 2012 et 2014 et des séquences de la RT (reverse trancsriptase) ont été analysées en combinaison avec des séquences pol VIH uniques issues de 1 351 patients inclus dans PRIMO (1999-2014) et 511 patients inclus dans la cohorte de Montréal (1996-2016). Les résultats portent sur 1 893 participants. Les analyses de transmission montrent que 14 participants (45,2 %) d’IPERGAY sont impliqués dans 13 clusters sur une période de 2 ans (0,3-7,8) avec 7 dyades et 6 clusters plus larges (4 à 28 participants) [figure]. Si l’on compare les caractéristiques des patients contaminés dans PRIMO (n = 377) et IPERGAY (n = 14), la CV est plus élevée dans IPERGAY (5,93 versus 5,20 log₁₀ copies/ml) et le nombre de partenaires plus élevé dans les 2 derniers mois (p < 0,01).