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Diminuer l'incidence du VIH dans le monde


Piqué au vif par le succès de sa première édition, ce rendez-vous régulier pour “tout savoir sur l’actualité dans le VIH” poursuit son décryptage de l’information liée au VIH. Et ce, tant en termes d’articles scientifiques, de congrès, que de vidéos d’experts, en essayant d’aborder tous les aspects pluridisciplinaires de la lutte contre le VIH. En atteste l’interview vidéo du professeur Patrick Yeni concernant le tout récent avis du Conseil National du Sida (CNS) sur la mise en place d’un système français de notification des partenaires, basé sur le volontariat, en matière d’IST, VIH inclus. 

Ce numéro est tout particulièrement consacré à des sujets actuels de la prise en charge préventive, du dépistage aux modélisations, dans le but d’arriver à diminuer l’incidence du VIH dans le monde. À l’instar de l’expérience australienne de modélisation parue dans le Clinical Infectious Diseases qui montre combien les objectifs de l’ONUSIDA, les fameux 90-90-90 en 2020 et 95-95-95 à l’horizon 2030, seraient particulièrement compliqués à traduire en baisse de l’incidence dans les pays de faible prévalence. Et que ceci ne passera que par un effort majeur de dépistage et une implémentation de la PrEP importante, comme précisément les Australiens en ont montré le chemin, avec l’expérience des Nouvelles-Galles. Puis jetons un regard vers l’autre bout de la planète, là où toutes les analyses convergent pour dire que le modèle fonctionne, à San Francisco, avec l’association dépistage/mise sous traitement + prévention combinée + PrEP. Le travail de SP Buchbinder et al. paru aussi dans Clinical Infectious Diseases atteste qu’il y aura dans cette ville, et plus encore dans les parties les plus précarisées du monde, à faire avec les populations les moins servies par la prévention et le traitement, à l’image de la sous-population Afro-Américaine de San Francisco. 

Le "Test and treat" est aussi l’objet d’une analyse très intéressante dans le sillage de l’IAS, où les premiers résultats de l’étude  CASCADE menée au Lesotho,  ont été publiés simultanément dans le Journal of the American Medical Association et présentés à l’IAS 2017. Il y a plusieurs façons de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, puisque précisément 50 % des personnes issues de cette population souvent très éloignée des centres d’expertise obtient une charge virale inférieure à 100 copies au 12e mois de la mise sous traitement immédiate après le dépistage.

Et pour ceux qui doutent de l’intérêt des stratégies thérapeutiques immédiates, y compris chez les patients les plus immunocompétents, la publication de Jean-Michel Molina dans le Lancet HIV de 2018 à propos de l’étude START enfonce  le clou en faveur du traitement immédiat par les antirétroviraux. Enfin, pour ceux qui en doutaient encore, une étude de Colombie- Britannique confirme dans AIDS le profil de bonne tolérance des inhibiteurs d’intégrase.


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