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Étude DAWNING : supériorité du DTG versus LPV/r + 2 INTI en 2e ligne de traitement

D'après Aboud M et al., Lancet Infect Dis 2019;19:253-64, actualisé

L’étude DAWNING est une étude de phase IIIb ouverte internationale comparant 2 traitements de deuxième ligne après échec (CV > 400 copies/ml) d’une première ligne comportant un INNTI. L’association DTG + 2 INTI a été comparée au standard de deuxième ligne recommandé par l’OMS avec le LPV/r + 2 INTI. L’investigateur avait le libre choix des INTI sous réserve que le génotype à la pré-inclusion montre une sensibilité à au moins l’un des 2 proposés. Les résultats à S24, pour les 624 patients inclus dans l’analyse en ITT-E (exposed), avaient montré que 82 % des patients du bras DTG avaient une charge virale indétectable versus 69 % dans le bras LPV/r. Il n’avait pas été constaté d’émergence de résistance dans le bras DTG (ni aux INTI utilisés, ni au DTG) et la meilleure tolérance constatée dans le bras DTG était essentiellement liée à un moindre nombre d’évènements indésirables digestifs que dans le bras LPV. Quels que soient les sous-groupes analysés (CV élevée, CD4 bas, nombre d’INTI actifs dans le régime de base), les résultats restaient identiques. Le protocole de l’étude, sur ces résultats intermédiaires, avait été amendé et les patients du bras LPV/r autorisés à switcher pour le bras DTG/r. Les résultats à S48 ont été publiés en début d’année. Ils confirment ceux observés à S24 pour l’efficacité virologique, significativement en faveur du bras DTG : 84 % versus 70 % dans le bras LPV/r (différence ajustée 13,8 % ; IC95 : 7,3-20,3) établissant la non-infériorité (marge pré-spécifiée de – 12 %) et la supériorité  (limite inférieure de l’IC95 supérieure à 0 ; p < 0,0001). Les différences en faveur du DTG sont observées pour tous les sous-groupes analysés (figure), excepté pour les CV initiales supérieures à 100 000 copies/ml où les résultats sont comparables.

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Les échecs virologiques ont été plus fréquents dans le bras LPV/r : 30 (10 %) versus 11 (4 %) dans le bras DTG. 2 patients du bras DTG + 2 INTI en échec virologique ont développé des mutations de résistance aux INI. Dans le bras LPV/r, des mutations associées à une résistance aux INTI ont été constatées chez 3 patients mais pas de mutations associées à une résistance aux IP. Enfin, le profil de tolérance est en faveur du bras DTG : 14 % d’effets indésirables de grade 2-4 dans le bras LPV/r versus 4 % dans le bras DTG, principalement des effets indésirables gastro-intestinaux. Au final, cette étude vient confirmer l’intérêt potentiel du DTG versus LPV/r en deuxième ligne de traitement dans les pays en développement.


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