• Avec le soutien institutionnel de
    ViiV Healthcare

Infections à HPV : penser à la vaccination !

D'après Parisi SG et al., BMC Public Health 2019;19:645-56, actualisé.

Dans cette étude italienne, les auteurs se sont intéressés à la détection et à la prévalence du HPV à haut risque couvert par le vaccin nonavalent, au niveau anal mais également oral, chez 165 HSH infectés par le VIH sur une période de suivi de 24 mois. La présence d’HPV – à l’inclusion et au terme des 24 mois de suivi – était confirmée par génotypage (Inno-LiPA HPV Genotyping Extra II).  Les patients étaient âgés en médiane de 44 ans, le nadir de CD4 était de 312 cellules/mm3 et 72,7 % (n = 120) recevaient un traitement antirétroviral efficace. Les résultats montrent qu’à l’inclusion et à 24 mois, la fréquence d’HPV à haut risque est nettement plus importante au niveau anal qu’au niveau de la cavité buccale (respectivement 65,5 % versus 9,4 % et 62,4 % versus 6,8 %) (figure). Seulement 2,9 % (n = 3) des patients étaient indemnes d’HPV à haut risque au niveau des 2 sites. Au niveau anal, les sous-types les plus fréquents étaient le HPV-16 et le HPV-52. À 24 mois de suivi, 37,5 % des patients présentaient un génotype différent de celui de l’inclusion au niveau anal et un nombre plus élevé de sous types est constaté chez 28,8 % des patients n’en présentant qu’un seul à l’inclusion. Environ la moitié des patients (54,6 %) avec une localisation anale à l’inclusion étaient infectés exclusivement par des génotypes couverts par la vaccination à l’inclusion dans l’étude. Seulement 15,2 % (n = 25) l’étaient à la fois à l’inclusion et au terme du suivi de 24 mois. Un effet protecteur du traitement antirétroviral a été également mis en évidence puisque la détection d’HPV au niveau anal est significativement (p = 0,03) moins fréquente chez les patients sous traitement. Les auteurs en concluent à l’intérêt de la vaccination pour l’ensemble des HSH infectés par le VIH quel que soit leur âge et indépendamment de la détection ou non d’HPV, à la fois pour réduire le nombre de génotypes d’HPV à haut risque au niveau anal mais également vis-à-vis de la 1re acquisition de l’HPV au niveau de la cavité buccale. 

LI-SLV8-breve2-ParisiSG_Dia1_V1


Découvrez nos publications