Mise au point

L'infection à MERS-CoV : enjeux sanitaires, diagnostic et épidémiologie

  • Dix ans après la pandémie de SARS-CoV, un nouveau coronavirus a émergé dans la péninsule arabique.
  • Le MERS-CoV est responsable d'un syndrome respiratoire sévère, particulièrement chez les personnes présentant des comorbidités. Une défaillance rénale, puis multi-viscérale, est souvent à l'origine des décès.
  • Du fait de la menace sanitaire qu'il représente, le MERS-CoV a été classé parmi les micro-organismes et toxines hautement pathogènes (MOT) depuis décembre 2014. Par conséquent, une réglementation particulière doit être appliquée pour le diagnostic de l'infection, la prise en charge des cas probables et les activités de recherche.
  • Le MERS-CoV et des anticorps anti-MERS-CoV ont été détectés parmi des dromadaires de la péninsule arabique et de l'est de l'Afrique, indiquant que ces animaux constituent probablement le réservoir du MERS-CoV. Un coronavirus de chiroptère d'Afrique du Sud, nommé NeoCoV, semble être un ancêtre du MERS-CoV.

Entre 2002 et 2003, un coronavirus hautement pathogène fut à l'origine d'une pandémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui s'est répandue depuis la Chine vers le reste du monde. Ce coronavirus, baptisé SARS-CoV, occasionna en quelques mois plus de 8 000 cas, avec un taux de mortalité globale de 10 %. Dix ans plus tard, un agent pathogène similaire menace de nouveau la santé publique et relance l'intérêt de la communauté scientifique pour la famille virale des Coronaviridae.

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Liens d'intérêt

N. Kin et A. Vabret déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.