Mise au point

Virome de la peau

  • Le virome cutané est composé d'un ensemble de virus persistants dont les plus abondants sont, à côté des bactériophages, des papillomavirus humains (HPV) de genre bêta et gamma, des polyomavirus, des adénovirus, des annellovirus et des circovirus.
  • Le rôle biologique de ces virus silencieux, qui ont coévolué avec l'espèce humaine, n'est pas connu. Ils ne provoquent en général aucune manifestation dermatologique apparente.
  • De manière incidente, une expression pathologique de ces virus serait le reflet direct d'une dysbiose, une rupture de l'accord de tolérance établi entre le virome et son hôte.
  • Toute papillomatose cutanée exacerbée doit faire soupçonner l'existence d'un immunodéficit sous-jacent.
  • Dans des microenvironnements particuliers, certains génotypes viraux (des bêta- et gamma-HPV et le polyoma­virus de Merkel) peuvent devenir agressifs en déclenchant des processus oncogènes au niveau des téguments.

Jusqu'à très récemment, les virus étaient considérés comme des pathogènes responsables d'infections parfois graves à l'échelle individuelle, voire de redoutables pandémies humaines à l'échelle mondiale. Depuis quelques années, la mise en évidence, notamment au niveau de la peau, d'un contingent de virus résidents, composant ainsi une “flore virale” – terme jusqu'alors réservé aux procaryotes –, met en perspective des relations symbiotiques entre les virus cutanés et leurs hôtes. En effet, les récentes études sur le microbiote ont révélé qu'à l'instar des bactéries, levures et champignons qui peuplent…

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