Mise au point

Épilepsie insulaire

  • La sémiologie des crises insulaires est aujourd'hui mieux comprise grâce aux stimulations et à l'étude des réseaux critiques qui leur sont caractéristiques.
  • Deux catégories principales de réponses sont évoquées par stimulation intra-insulaire : – somato-sensitives, les plus fréquentes, au sein de la partie moyenne et postérieure de l'insula ; – viscéro-motrices et sensitives, deuxième groupe de réponses évoquées, notamment au sein de la partie antérieure de l'insula.
  • On peut distinguer 2 types de réseaux à partir d'une décharge initialement insulaire : ceux qui s'organisent localement, en “boucle courte”, restant cantonnés au complexe insulo-operculaire, et ceux qui se projettent à des territoires situés à distance, au sein des lobes frontal, pariétal ou temporal, pour lesquels on pourrait parler de circuits en “boucle longue”.

Évoquée pour la première fois au cours des années 1950, la notion d'épilepsie insulaire est ensuite tombée dans l'oubli durant un demi-siècle, disparaissant de la plupart des ouvrages traitant de chirurgie de l'épilepsie ou étant évoquée de façon anecdotique dans de rares publications. C'est grâce au développement des enregistrements stéréo-électroencéphalographiques (SEEG) que l'activité électrique de ce cortex enfoui a pu être analysée de façon systématique, et la notion d'épilepsie insulaire démembrée.

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