Mise au point

Hallucinations et neurologie

L'hallucination est une perception sans objet. Les hallucinations sont classées selon leur modalité, surtout visuelles dans le domaine de la neurologie. L'entretien avec le patient doit rechercher des symptômes associés : illusions visuelles simples ou paréidolies, sensations de présence ou de passage et délires d'identification. L'anamnèse, l'âge et le contexte orientent le diagnostic qui reste clinique. La fréquence de survenue est importante dans 3 pathologies neurodégénératives : la MA, la MP (avec ou sans démence) et la DCL. La physiopathologie reste largement hypothétique : défaut de traitement des informations visuelles associé à une dérégulation des influences top-down, notamment du fait d'une atteinte des mécanismes attentionnels. Des modifications biochimiques, métaboliques, histochimiques, structurales et fonctionnelles ont pu être rapportées et discutées sans qu'un mécanisme univoque ne prédomine. Enfin, certaines dégénérescences frontotemporales avec mutation C9orf72 peuvent s'exprimer avec un phénotype psychiatrique (psychose ou manie) ce qui met donc à mal la séparation entre hallucinations neurologiques et psychiatriques.


L'hallucination est une perception sans objet. Un continuum entre les expériences survenant chez des sujets sains et ne consommant pas de toxiques et lors de pathologies identifiées a souvent été discuté. 20 % de la population pourrait expérimenter une hallucination auditive [1]. Toutefois, le recueil des données permettant de répondre à cette question est particulièrement difficile, au point qu'il est encore impossible de dire si la prévalence des hallucinations augmente ou diminue avec l'âge [2] ! En population générale, les facteurs participant à leur survenue sont nombreux : sensoriel, cognitif,…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

C. Thomas-Antérion déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.