Mise au point

Intolérance à l'effort : jusqu'où aller ?

Les myalgies à l'effort, ou intolérance à l'exercice, sont un motif fréquent de consultation. Cependant, les formes associées à une authentique myopathie sont rares, voire exceptionnelles. Il peut s'agir alors de myopathies métaboliques (glycogénoses, troubles de la bêta-oxydation des acides gras, mitochondriopathies) ou dystrophiques. Pour différencier ces pathologies des fréquentes intolérances dites “d'origine fonctionnelle”, le clinicien s'appuiera sur une analyse sémiologique précise, afin de rechercher certains indices cliniques déterminants (second souffle, rhabdomyolyses répétées, ptosis, hypertrophie des mollets, etc.). Les examens complémentaires doivent être hiérarchisés, et, si certains sont systématiques, la biopsie musculaire ne doit être proposée que dans certaines situations évocatrices, définies dans cet article, sur la base d'un faisceau d'arguments cliniques et paracliniques.


L'intolérance musculaire à l'effort (IME) est définie par l'apparition de douleurs musculaires ou de crampes au cours de l'exercice physique. Il faut bien la différencier de la fatigabilité, qui est en soi une forme d'intolérance, mais n'est pas douloureuse, et qui relève d'une démarche diagnostique et étiologique différente. On éliminera d'emblée les claudications douloureuses artérielles ou rhumatologiques, dont la présentation clinique est souvent évocatrice et le diagnostic facilement évoqué par le contexte, l'examen clinique et les examens complémentaires. Enfin, il faut aussi écarter le…

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