Dossier

Physiopathologie - Approche physiopathologique : cibles intracellulaires, synaptiques et membranaires - Quelles conséquences thérapeutiques ?

On distingue 2 formes d'auto-immunité antineuronale selon que la réponse immune est dirigée contre des antigènes intracellulaires ou contre des protéines synaptiques membranaires.

  • Alors que les syndromes neurologiques paranéoplasiques se caractérisent par une perte neuronale irréversible due à l'action des lymphocytes T CD8+ cytotoxiques, les encéphalites auto-immunes résultent d'une dysfonction cellulaire réversible due à l'action directe des autoanticorps sur la cible membranaire.
  • Bien que leurs profils clinique, évolutif et de réponse à l'immunothérapie soient radicalement différents, un diagnostic et une prise en charge thérapeutique précoces sont essentiels dans ces 2 situations en raison de leur impact pronostique.

La notion selon laquelle les neurones pouvaient être la cible d'une réaction auto-immune date des années 1980, avec la découverte d'anticorps, dirigés à la fois contre un antigène tumoral et contre un antigène neuronal, dits onconeuraux anti-Hu et anti-Yo, chez des patients présentant un syndrome neurologique paranéoplasique (SNP). Néanmoins, la localisation intracellulaire de la cible, l'impossibilité de reproduire la maladie neurologique par injection intrathécale d'anticorps chez l'animal sain et la présence d'infiltrats inflammatoires lymphocytaires T CD8+ ont finalement écarté le rôle pathogénique…

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