Odorat

Grenouille ! Jean-Baptiste Grenouille ! Ceux qui ont lu le roman de Patrick Süskind, Le Parfum, paru en 1986 en France, se rappellent certainement cette curieuse association d'un nom de batracien précédé de celui de l'évangéliste dont on connaît la décollation peinte par le Caravage. Succès mondial, vendu à des millions d'exemplaires, adapté à l'écran, ce roman raconte l'histoire – pour ceux qui ne l'ont pas lu ou ceux qui se le rappellent à peine – d'un enfant sorti du ventre de sa mère accroupie dans les déchets de son étal de poissons, le 17 juillet 1738, dans le cimetière des Innocents à Paris. L'horreur ! La mère s'en va, avoue qu'elle aurait laissé mourir le nourrisson dans les immondices. Condamnée pour infanticide, elle est décapitée en place de Grève. Et l'enfant sauvé des entrailles, des écailles et des têtes de poissons ? Eh bien, c'est lui, Jean-Baptiste Grenouille ! ( ... )