Dossier

Odorat et polypose nasosinusienne

La polypose nasosinusienne s'accompagne de façon très précoce et presque systématique de troubles de l'odorat qui peuvent confiner à une anosmie complète associée à des troubles du goût. Son traitement repose avant tout sur une corticothérapie locale qui peut être complétée en cas d'insuffisance par 1 à 2 cures courtes annuelles de corticoïdes par voie systémique ou par chirurgie endoscopique des sinus en cas d'échec du traitement médicamenteux. Parmi les symptômes les plus difficilement contrôlés, l'odorat est au premier plan avec un retentissement majeur sur la qualité de vie des patients, possédant des dimensions souvent sous-estimées incluant des altérations de l'humeur, de l'élan vital, de la joie de vivre… Depuis quelques années, le développement de nouvelles biothérapies anti-interleukines (IL-4, IL-13, IL-5 et anti-IGE) a abouti à l'obtention de résultats très significatifs dans des études pivots permettant d'entrevoir de nouvelles perspectives thérapeutiques chez des patients en situation d'échec des traitements médicaux et chirurgicaux bien conduits. Chez ces patients, des perspectives d'amélioration de l'odorat sont désormais envisageables.


GénéralitésDéfinition de la polypose nasosinusienneLa polypose nasosinusienne (PNS) est une maladie inflammatoire chronique de la muqueuse nasosinusienne (rhinosinusite chronique) associée au développement de polypes. La définition clinique a été publiée en 2012. L'altération de l'odorat fait partie des symptômes majeurs de la PNS et, avec les troubles du goût, apparaît précocement chez la majorité des patients [1].Prévalence de la polypose nasosinusienneLa prévalence de la PNS est d'au moins 2 % dans la population générale, en pratique beaucoup plus représentée chez les patients…

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O. Malard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.