Mise au point

ORL et pneumologues : quand l'échange devient nécessaire

»» La toux chronique a une origine multifactorielle dans 20 % à 60 % des cas. Un traitement d'épreuve prolongé et à doses adaptées est nécessaire. Un patient atteint de polypose nasosinusienne (PNS) doit consulter un pneumologue au moins 1 fois dans sa vie (20 % à 40 % des PNS ont un asthme associé). Un asthme non contrôlé doit faire rechercher et traiter une rhinosinusite chronique, mais la chirurgie n'est pas la solution. Les antibiothérapies doivent être orientées par des prélèvements bactériologiques par endoscopie. Si l'on pense à une mucoviscidose devant une PNS rebelle chez un sujet jeune, le test de la sueur peut être négatif. Dans la rhinosinusite chronique purulente, les macrolides au long cours et à mi-dose sont une solution, mais un ECG doit être réalisé pour vérifier la normalité du QT.


Chez les patients porteurs d'une rhinosinusite chronique polypoïde, la prévalence de l'asthme est proche de 25 %, soit un taux 5 fois plus important que dans la population générale adulte. Il semble donc évident de penser “pneumo” quand on soigne une rhinosinusite chronique, et de penser “ORL” quand le pneumologue gère un asthme, a fortiori non contrôlé. Malheureusement, dans la pratique quotidienne, ces spécialités ne travaillent pas assez souvent ensemble alors qu'elles s'intéressent toutes 2 à la muqueuse respiratoire. Dans cette mise au…

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