Thérapeutique

Modalités thérapeutiques actuelles du reflux gastro-œsophagien

La prise en charge thérapeutique du reflux gastro-œsophagien (RGO) repose pour l’essentiel sur les antisécrétoires. Les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine, mais plus encore les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), permettent de cicatriser les lésions endoscopiques d’œsophagite, et de contrôler la plupart des symptômes liés à la présence de l’acide dans l’œsophage. Le caractère chronique et récidivant du RGO fait fréquemment proposer les antisécrétoires en traitement prolongé. Cependant, compte tenu du spectre très large de la maladie, plusieurs schémas thérapeutiques sont utilisés. À côté du traitement intermittent de quelques semaines lors de poussées symptomatiques, le traitement continu est parfois nécessaire chez les malades ayant des symptômes rapidement récidivants. L’intérêt d’une troisième voie, dite traitement à la demande, a été documenté récemment. Le malade ayant des symptômes intermittents ne prend l’antisécrétoire que lorsqu’il ressent ses symptômes. Cette approche thérapeutique à l’aide des IPP, généralement à demi-dose, a démontré son efficacité, avec une satisfaction importante des patients. Les progrès faits dans la compréhension des perturbations motrices à l’origine du reflux pourraient faire envisager de nouvelles approches pharmacologiques. En particulier, les agonistes des récepteurs GABAB, comme le baclofène, réduisent les épisodes de reflux par leur action inhibitrice sur la survenue des relaxations transitoires du sphincter inférieur de l’œsophage, mécanisme à l’origine de la majorité des reflux. Enfin, des traitements endoscopiques sont en cours d’évaluation, et pourraient représenter un complément thérapeutique utile dans l’avenir.


Le reflux gastro-œsophagien (RGO) désigne à la fois une maladie et un événement physiologique présent chez chaque individu.[...]

L’accès à la totalité de l’article est protégé