Mise au point

Adaptation respiratoire à l'altitude : quels conseils donner ?

  • L'altitude crée un stress hypoxique et ventilatoire. La maladaptation à l'altitude peut s'accompagner d'un mal aigu des montagnes et se complique parfois d'un oedème cérébral ou pulmonaire.
  • La prévention des complications médicales de l'altitude repose sur une acclimatation prudente, accompagnée si besoin d'une prophylaxie médicamenteuse à base d'acétazolamide, de corticoïdes ou de bloquants calciques, le traitement consistant en une évacuation à une altitude inférieure, l'administration d'oxygène et le recours aux mêmes molécules qu'en prévention.
  • L'adaptation à l'altitude est meilleure en cas de forte réponse ventilatoire et de faible vasoconstriction pulmonaire, mais aucun test prédictif ne lui est généralement applicable.
  • Le patient pulmonaire peut prudemment s'exposer à des altitudes modérées, y compris à des voyages en avion, mais il sera limité par sa symptomatologie et, éventuellement, la nécessité d'une oxygénothérapie.

Une montée en altitude provoque de l'essoufflement et des palpitations. Lors de la deuxième ascension du mont Blanc, en 1787, le philosophe genevois Horace Bénédict de Saussure notait : “L'air étant réduit à la moitié de sa densité habituelle, des mécanismes de compensation adaptent la fréquence des respirations. Telle est la cause de la fatigue que l'on éprouve en haute altitude. Car, si la respiration s'accélère, il en est de même pour la circulation”. Près d'un siècle plus tard, le physiologiste Angelo Mosso évoquait la “respirazione di…

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