Vie professionnelle

L'enseignement de la pneumologie par la simulation : l'exemple du programme PneumoSIM en région Auvergne-Rhône-Alpes

En quelques années, la simulation s'est imposée comme un outil incontournable de l'enseignement de la médecine. Avec son dogme “Jamais la première fois sur un patient”, la simulation semble être une approche pertinente pour l'enseignement des compétences médicales. En effet, jusqu'il y a peu, les aspects techniques de la médecine étaient appris par compagnonnage, sur le patient directement, ce qui soulevait de nombreuses difficultés pédagogiques (hétérogénéité du niveau d'enseignement, technique d'évaluation), pratiques (disponibilité d'un patient présentant l'anomalie enseignée) et éthiques. La simulation en santé a bouleversé ce paradigme en introduisant une technique d'enseignement standardisée, valide etreproductible pour l'enseignement de nombreuses compétences [1]. On distingue habituellement plusieurs catégories dans la simulation : la simulation humaine (ou relationnelle), qui vise l'enseignement de la communication médecin-malade au travers de jeux de rôles; la simulation technique, qui recourt à des simulateurs pour l'apprentissage d'un geste (simulation procédurale simple, ou basse définition), voire une procédure plus complexe et globale (simulation haute-fidélité); et, enfin, la simulation synthétique, essentiellement représentée par les serious games et que nous aborderons assez peu dans cet article.


La pneumologie est une discipline qui nécessite l'acquisition de nombreuses compétences. Il peut s'agir d'aptitudes pratiques (procédurales) simples (réalisation d'une gazométrie) ou plus complexes (endoscopie bronchique), ou de l'apprentissage d'un savoir-être plus global, par exemple, dans la relation singulière qui s'instaure lors de l'annonce d'une mauvaise nouvelle, ou la gestion en équipe d'une détresse vitale. Ainsi, la simulation a toute sa place dans l'enseignement de la pneumologie. J. Hureaux et T. Urban ont d'ailleurs récemment rédigé une revue de la littérature sur ce sujet [2]. Dans…

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Liens d'intérêt

S. Couraud déclare avoir des liens d’intérêts avec Amgen, AstraZeneca, BMS, Boehringer Ingelheim, Chugai, ID Solution, Laidet, Lilly, MSD, Pfizer, Roche, Sophia Genetics, Sysmex Inostics, Takeda, Vitalaire.

M. Darrason, N. Freymond, M. Locatelli-Sanchez et S. Torrecillas n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

C. Fontaine-Delaruelle déclare avoir des liens d’intérêts avec BMS et Boehringer Ingelheim.

L. Gérinière et E. Perrot déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

P.J. Souquet déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.