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L’approche thérapeutique la plus efficace ?


Selon K. Johannson et H.R. Collard, co-auteurs en 2013 d’un article de mise au point sur les EA de FPI , “la prévention pourrait être l’approche thérapeutique la plus efficace” (1). Pour étayer leur propos, les auteurs ont récapitulé l’ensemble des mesures préventives possibles en fonction des principaux facteurs identifiés comme étant susceptibles de déclencher une exacerbation aiguë (EA), à savoir les infections pulmonaires, la pollution atmosphérique, les phénomènes de micro-inhalation liés à un reflux gastro-œsophagien (RGO) et le stress mécanique pulmonaire potentiellement induit par une chirurgie. Chacune des mesures proposées fait l’objet d’une “recommandation” plus ou moins forte en fonction de son niveau d’applicabilité chez les patients au vu de son rapport bénéfice/risque (tableau). En complément, les auteurs précisent que, lorsqu’il est indiqué, le traitement antifibrosant peut éventuellement contribuer à la prévention des EA en agissant sur les mécanismes physiopathologiques impliqués dans la FPI. 

Mesures possibles en prévention des EA de FPI et niveaux correspondants de recommandation
(+ : indique que la mesure peut être envisagée chez la majorité des patients en raison d’un rapport bénéfice/risque favorable ;
± : indique que la mesure peut être envisagée chez certains patients, du fait d’un rapport bénéfice/risque variable en fonction des situations cliniques)

Mesures 
Recommandation
Vaccination antigrippale et contre le pneumocoque
+
Lavage des mains, éviction des personnes malades
+
Traitement d’un éventuel RGO par des mesures comportementales
+
Traitement d’un éventuel RGO par antisécrétoire 
±
Minimisation du stress mécanique des tissus pulmonaires en cas de chirurgie
+
Éviction des polluants atmosphériques et des irritants pulmonaires 
±

Quelles implications pour la pratique ?

Au cours de la FPI, les EA expliquent à elles seules 40 à 46 % des décès et constituent ainsi une cause majeure de mortalité (2, 3). Compte tenu de leur impact et de leur pronostic redoutable, même après la mise en place d’un traitement (plus de 50 % de décès), leur prévention est actuellement reconnue comme un volet crucial de la prise en charge de la maladie (2, 3). Indépendamment du traitement antifibrosant, plusieurs mesures préventives sont possibles, en sachant toutefois qu’aucune d’entre elles n’a à ce jour démontré son efficacité (1). Par ailleurs, comme l’indiquent K. Johannson et H.R. Collard dans leur tableau de “recommandations” au moyen du signe ±, un certain niveau d’incertitude persiste pour au moins 2 d’entre elles quant au caractère favorable du rapport bénéfice/risque chez tous les patients (1). En ce qui concerne la mise en place d’un traitement pharmacologique d’un éventuel RGO, l’incertitude vient notamment du fait qu’il pourrait induire, chez les patients présentant une CVF < 70 %, une augmentation du risque global d’infections et du risque d’infections respiratoires (4). Pour l’éviction des polluants et des irritants pulmonaires, l’incertitude est liée au caractère encore limité des données disponibles en clinique sur l’impact de la pollution dans le déclenchement des EA de FPI et surtout sur celui des mesures de prévention individuelle que l’on peut mettre en œuvre (4). Ces considérations mises à part, rappelons à propos du traitement antifibrosant également évoqué par les auteurs que son intérêt préventif mérite d’autant plus d’être examiné qu’il a été montré qu’une CVF basse et un déclin accéléré de la fonction respiratoire dans les 6 mois suivant le diagnostic de FPI sont des facteurs de risque de survenue d’EA et que le pronostic d’une EA est d’autant plus sévère que la fonction respiratoire est altérée (2, 5, 6)

20-0072-02/2020 Boehringer Ingelheim France SAS


Références

  1. Johannson K, Collard HR. Acute exacerbation of idiopathic pulmonary fibrosis: a proposal. Curr Respir Care Rep 2013:2(4). 
  2. Collard HR et al. Acute exacerbation of idiopathic pulmonary fibrosis. An international working group report. Am J Respir Crit Care Med 2016;194:265-75.
  3. Richeldi L. Time for prevention of idiopathic pulmonary fibrosis exacerbation. Ann Am Thorac Soc 2015;12(Suppl. 2):S181-5.
  4. Kondoh Y et al. Recent lessons learned in the management of acute exacerbation of idiopathic pulmonary fibrosis. Eur Respir Rev 2017;26 (145). 
  5. Reichmann WM et al. Change in forced vital capacity and associated subsequent outcomes in patients with newly diagnosed idiopathic pulmonary fibrosis. BMC Pulm Med 2015;15:167.
  6. Simon-Blancal V et al. Acute exacerbation of idiopathic pulmonary fibrosis: outcome and prognostic factors. Respiration 2012;83:28-35. 

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