Editorial

Pneumopathies aiguës communautaires : du diagnostic à l'antibiothérapie probabiliste
Les biomarqueurs inflammatoires sont-ils une aide pour le clinicien ?


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La morbimortalité des pneumopathies aiguës communautaires (PAC), notamment graves, demeure importante. Le retard à l'administration et l'inadéquation au germe de l'antibiothérapie probabiliste sont autant de facteurs pronostiques soulignant l'importance du diagnostic et de l'évaluation initiale. Le diagnostic différentiel, parfois difficile entre la PAC et les autres infections respiratoires basses (IRB), le plus souvent d'origine virale, la gravité potentielle des PAC et leur nécessité d'une prise en charge thérapeutique rapide conduisent à une surprescription d'antibiotiques dans les IRB en France. La problématique du clinicien devant une suspicion de PAC est d'instaurer une antibiothérapie justifiée et adéquate à la situation clinique. Comme le soulignent les auteurs de cette revue, le rôle du clinicien est primordial, à la fois pour le diagnostic de PAC, la décision d'hospitalisation, l'évaluation de la sévérité, du risque de résistance, la décision et le choix de l'antibiothérapie. Les données issues de l'examen clinique, de la radiographie pulmonaire ou des différents scores ont des limites bien connues. L'intérêt des biomarqueurs inflammatoires a ainsi été évalué, notamment dans 3 situations cliniques pertinentes : le diagnostic de PAC, la prédiction de la sévérité et la distinction d'une origine bactérienne ou virale afin de guider l'instauration ou non d'une antibiothérapie.