Dossier

L'acromion revisité

  • Le rôle principal de l'acromion est de ménager l'espace nécessaire à l'insertion du deltoïde. Son débord latéral par rapport à la tête humérale est un point clé des forces que le deltoïde exerce sur la tête humérale : principalement ascendante si l'acromion est “débordant”, de coaptation glénohumérale si l'acromion est peu “débordant”.
  • Le Critical Shoulder Angle est le paramètre radiologique le plus discriminant pour prédire l'avenir d'une épaule : risque de rupture de coiffe s'il est trop élevé (>35°), risque d'arthrose centrée s'il est faible (<30°).
  • L'acromioplastie telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui n'apparaît pas être déterminante dans le résultat des interventions pour pathologie de la coiffe, notamment dans les ruptures de la face articulaire, dans les ruptures massives et même dans les ruptures transfixiantes. Elle garde son indication dans les ruptures de la face bursale et lorsque l'acromion est de typeII ouIII dePark.

L'acromion, facteur extrinsèque du conflit sous-acromial, a été pendant longtemps le coupable tout désigné des ruptures de coiffe. Depuis que l'acromioplastie a été décrite, sa fréquence est en constante augmentation. Est-ce justifié et n'a-t-on pas accusé à tort cette apophyse de la scapula ? Une analyse récente de la littérature et des études menées sur la partie latérale de l'acromion éclaire d'un jour nouveau les rapports entre acromion et rupture de coiffe ainsi que l'indication de l'acromioplastie.

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