Aspects échographiques des pathologies du nerf périphérique
- Dans toutes les pathologies des nerfs, l'hypertrophie du nerf mise en évidence par une augmentation de surface en coupe axiale est le signe clé à rechercher.
- L'échographie peut permettre de rattraper les faux négatifs de l'électroneuromyogramme et de réaliser un bilan étiologique dans les syndromes canalaires.
- Le caractère homogène ou hétérogène, symétrique ou asymétrique, distal ou proximal des anomalies des nerfs peut permettre de classer une neuropathie.
- À la phase aiguë d'un traumatisme, l'échographie permet de faire un bilan pronostique et de guider la thérapeutique en recherchant une perte de continuité au sein des structures du nerf.
- L'IRM peut être indiquée en complément de l'échographie dans le cas des tumeurs nerveuses afin d'éviter une biopsie inutile.
Liens d'interêts
P. Arnolfo, Y. Péréon et B. Le Goff déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.
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Figure 1. Échographie du nerf médian sous le rétinaculum des fléchisseurs (flèches blanches) dans un contexte de syndrome du canal carpien sévère. L’image du haut montre une coupe longitudinale du nerf médian avec un signe de l’encoche (“notch sign”). La coupe (A) montre une hypertrophie du nerf médian en amont du rétinaculum des fléchisseurs avec une perte de l’aspect fasciculé. La coupe (B) montre une diminution de la surface de la section du nerf médian sous le rétinaculum des fléchisseurs.

Figure 2. Échographie du nerf ulnaire (flèche blanche), dans un contexte de compression au coude, en coupe axiale dans la gouttière ulnaire droite (A) et gauche (B). Hypertrophie du nerf ulnaire gauche sous un muscle anconé médial (étoile rouge). L’image (C) montre le nerf ulnaire gauche en coupe longitudinale à l’entrée de la gouttière ulnaire avec une hypertrophie (double flèche blanche) prédominante en amont du muscle anconé médial.

Figure 3. Échographie du nerf médian (flèche blanche) au tiers moyen (A) et au tiers distal (B) de l’avant-bras droit. Échographie du nerf ulnaire (flèche rouge) au tiers distal du bras gauche (C). On retrouve une atteinte homogène à la fois sur l’hypertrophie des fascicules et sur l’ensemble du nerf et des autres troncs nerveux.

Figure 4. Échographie du nerf médian (flèche blanche) au coude à gauche (en coupe axiale (A) et en coupe longitudinale (B)) et à droite (C) dans un contexte de syndrome de Parsonage-Turner. On retrouve une hypertrophie d’une partie des fascicules (flèche rouge) du nerf médian gauche au niveau du coude. Cet aspect est également compatible avec une PIDC ou un syndrome de Lewis et Sumner. Le nerf médian droit au coude est normal.

Figure 5. Aspect hyperéchogène du muscle infraépineux droit (étoile blanche) en faveur d’une dénervation dans un contexte de syndrome de Parsonage-Turner.

Figure 6. Échographie du nerf médian gauche (flèche blanche) au bras en axial (A) et en longitudinal (B) dans un contexte de mononeuropathie aiguë démyélinisante dysimmunitaire. On observe une perte complète de l’aspect fasciculé. Flèche rouge : artère brachiale. Échographie du nerf sciatique au tiers distal de la cuisse gauche (C) et droite (D) dans un contexte de PIDC évoluant depuis plus de 5 ans, traitée par immunoglobulines. On retrouve une hypertrophie du nerf sciatique à plus de 2 fois la normale de façon bilatérale, avec un aspect hétérogène de l’aspect fasciculé au sein du nerf et entre les nerfs.

Figure 7. Échographie du nerf digital palmaire médial du 2e doigt droit à plus de 1 mois d’une plaie au couteau (en coupe longitudinale sur l’image du haut et en coupes axiales (A, B et C)). On observe une hypertrophie du nerf compatible avec des névromes (flèches blanches) de part et d’autre d’une perte de continuité (flèche rouge).

Figure 8. Images échographiques d’un schwannome du nerf tibial droit (flèches blanches) en coupe longitudinale (A) et en coupe axiale (C). Corrélation avec les images d’IRM (séquence T1 fat-sat avec gadolinium) en sagittal (B) et en axial (D).

Figure 9. Échographie des nerfs ulnaires au bras gauche (A et B) et à l’avant-bras droit (C et D) dans un contexte de neurofibromatose de type 1. On retrouve une hypertrophie des fascicules, qui sont hyperéchogènes et déformés.
