Mise au point

Pertinence des actes d'imagerie cervicale chez l'adulte en cas de cervicalgie

  • En cas de cervicalgie non traumatique, une imagerie cervicale doit être proposée en présence de “drapeaux rouges” ou après 4 à 6 semaines d'évolution.
  • En cas de cervicalgie non traumatique, l'IRM est l'examen de référence.
  • Après un traumatisme cervical non pénétrant, une imagerie est indiquée : en cas de trouble neurologique ou d'instabilité hémodynamique ; chez les plus de 65 ans ; en cas d'ankylose rachidienne préexistante ou de suspicion de dissection artérielle. Dans les autres cas, l'utilisation des règles NEXUS ou C-spine est préconisée.
  • Après un traumatisme cervical non pénétrant, l'examen de première intention est le scanner cervical, qui pourra être complété par une IRM en fonction de sa disponibilité et des constatations cliniques.
  • L'angio-IRM est l'examen de référence en cas de suspicion de dissection artérielle cervicale.

La cervicalgie est une pathologie fréquente en population générale comme en milieu professionnel pour laquelle le recours à l'imagerie nécessite d'être précisé. En effet, après un traumatisme cervical non pénétrant, seuls 2 à 3 % des patients présenteront des lésions “significatives” du rachis comme une fracture, une luxation ou une instabilité mécanique. En cas de cervicalgie non ­traumatique, la plupart des patients ont une imagerie normale ou présentent des modifications dégénératives liées à l'âge non corrélées à leurs symptômes. D'après la Cour des comptes, les dépenses à la charge de l'Assurance…

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Liens d'intérêt

G. Avenel, J.B. Pialat, V. Lindecker-Cournil, B. Bouyer, T. Le Vraux, E. Touzé et G. Viudes déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Tous les auteurs ont rempli une déclaration d’intérêts qui a été analysée par la HAS, aucun n’était en situation de conflit d’intérêts pendant la durée des travaux.