Mise au point

Reste-t-il une place pour les injections de PRP dans les tendinopathies ?

Les tendinopathies mécaniques rencontrées fréquemment en rhumatologie ont une évolution naturelle qui peut être longue. La complexité des données physiopathologiques et biomécaniques concernant la survenue des lésions tendineuses, le déroulement inégal des différentes phases de réparation ainsi que le polymorphisme anatomoclinique important des tendinopathies rendent compte de la difficulté d'utiliser les différentes thérapeutiques médicales disponibles. Les essais randomisés contrôlés comparant les injections de PRP aux injections de corticoïdes ou injections salines ne permettent pas de conclure à leur efficacité, en particulier dans l'épicondylite latérale où la littérature reste controversée. Malgré l'absence de niveau de preuve clinique satisfaisant, il reste une place étroite pour les injections échoguidées de PRP effectuées en milieu spécialisé. En attendant des traitements capables de démontrer une action objective sur la réparation, la prise en charge des tendinopathies dans notre pratique comprend systématiquement des autoexercices de rééducation (protocole de Stanish).


La problématique actuelle est de savoir, au vu des résultats de la littérature et de leur utilisation en pratique clinique, si les injections de plasma enrichi en plaquettes (Platelet-Rich Plasma [PRP]) ont un rôle et une place qui peuvent se justifier dans le traitement des tendinopathies à un stade donné de leur évolution, qui peut être spontanément longue (12 à 18 mois pour un tennis-elbow ) et émaillée de récidives. Avant de faire le point sur la littérature et les derniers essais randomisés contrôlés publiés dans le domaine à ce jour, il est dans un premier temps nécessaire de définir les…

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Liens d'intérêt

P. Le Goux déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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