Thérapeutique

Traitements antirhumatismaux chez des patients porteurs du virus de l’hépatite C ou de l’hépatite B

  • L’histoire naturelle de l’hépatite chronique C peut être affectée par les situations d’immunodépression, mais il n’est pas démontré que la prescription temporaire d’un médicament influençant l’immunité aggrave l’atteinte hépatique ou modifie la charge virale du virus. Seuls les bolus de corticostéroïdes sont un facteur de risque avéré d’accélération de la fibrose. En cas de traitement par anti-TNF, sur la base de résultats préliminaires et limités, il ne semble pas y avoir d’aggravation de l’hépatite C, mais une surveillance stricte reste nécessaire. Une réactivation virale pourrait en revanche survenir sous rituximab.
  • La recherche de marqueurs de l’infection chronique virale B (antigène HBs et anticorps anti-HBc, et, en cas de positivité de l’un d’entre eux, ADN du virus de l’hépatite B) doit être effectuée avant toute prescription de traitement immunosuppresseur, en raison du risque élevé de réactivation virale.

Les traitements antirhumatismaux sont largement utilisés lors de la prise en charge des arthropathies inflammatoires, notamment dans la polyarthrite rhumatoïde, et certains d’entre eux, du fait de leur potentiel immunosuppresseur, pourraient modifier l’évolution des hépatites chroniques liées aux virus B et C (VHB et VHC). Nous proposons ici une synthèse des données de la littérature concernant cette thématique, axée sur les 3 classes thérapeutiques les plus utilisées: corticostéroïdes, méthotrexate, anti-TNFα.[...]

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