Infectiologie

Actualités vaccinales 2017

Concertation citoyenne sur la vaccination… Le comité d'orientation a rendu son rapport de conclusions le 30 novembre 2016 et depuis… silence assourdissant. Il va cependant falloir trancher. Le Conseil d'Etat a demandé au ministère de se mettre en conformité avec la loi. Puisque seuls les vaccins diphtérie, tétanos et poliomyélite sont obligatoires dans l'immédiat, il y a théoriquement trois possibilités : importer ou produire un vaccin DTP (dans un délai de six mois), ce qui n'apparaît guère possible ; lever l'obligation vaccinale ; étendre l'obligation aux autres vaccins effectués jusqu'à deux ans. Cette troisième possibilité était celle retenue par le comité d'orientation, qui proposait d'étendre l'obligation jusqu'à ce que la confiance en la vaccination revienne et qu'elle puisse alors être levée. Cette proposition est soutenue par trente sociétés savantes, l'Académie de médecine et l'Académie de pharmacie. L'absence de décision n'a pas empêché la vaccination d'évoluer, nécessitant des adaptations et des recommandations nouvelles parues dans le calendrier vaccinal 2017. Les principales modifications concernent :

  • l'ajout d'une dose à l'âge de 5 mois dans le cadre de la vaccination contre le méningocoque C ;
  • l'optimisation de l'âge de la vaccination par le BCG pour les enfants à risque (ils seront vaccinés entre 1 et 2 mois) et la suppression de l'IDR prévaccinale avant l'âge de 6 ans ;
  • la gestion de la pénurie de vaccin hépatite B adulte et la définition des priorités ;
  • la simplification du schéma vaccinal pour la vaccination contre le pneumocoque des populations à risque au-delà de 5 ans et chez l'adulte ;
  • le remplacement du Gardasil® quadrivalent par le Gardasil® nonavalent dès qu'il sera disponible, en principe à l'automne 2017.

En 2009, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) a recommandé la vaccination systématique des nourrissons âgés de 12 à 24 mois par une seule dose d'un vaccin méningococcique C conjugué [1]. Durant la mise en place de cette stratégie, il était recommandé de « rattraper », donc d'étendre la vaccination aux sujets de 2 à 24 ans révolus avec le même schéma vaccinal. L'objectif de cette stratégie était de mettre en place rapidement une immunité de groupe, afin de protéger indirectement les nourrissons de moins de 1 an, pour lesquels l'incidence des infections méningococciques invasives (IIM) de sérogroupe…

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Liens d'intérêt

L’auteur déclare participer ou avoir participé à des interventions ponctuelles (expertise, conseil, conférence, congrès) pour les laboratoires GSK, Sanofi Pasteur, Novartis, Pfizer, AstraZeneca.