Plus ou moins forte, plus ou moins courante, la contention de l'enfant fait partie du quotidien. Il arrive que le jeune enfant, effrayé, se débatte et s'agite, ce qui conduit parfois à le contenir de force lors des soins. La littérature sur ce sujet témoigne d'une préoccupation professionnelle émergente. Quelques rares études de la fréquence de la contention ont été menées. Cette situation, relativement banale, place les praticiens face au dilemme d'user de la force pour le « bien » de l'enfant. Le questionnement déontologique à propos de la contention forte lors d'un soin ou d'un examen ouvre des perspectives de changement et amène à envisager des alternatives.
La restriction des mouvements d'un enfant dans le but de réaliser des soins, quoique mal quantifiée, semble assez fréquente. Or cette restriction n'est pas anodine pour l'enfant, car elle pourrait être la cause d'effets à long terme sur son bien-être physique et émotionnel. La contrainte ou contention de l'enfant a été définie comme « l'application de la force avec l'intention de maîtriser l'enfant ». Il est donc reconnu que la contrainte implique la force, et par conséquent l'absence de consentement préalable. La terminologie associée à…
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