Mise au point

Diabète de type 1 dans l'enfance : quel devenir social ?

Touchant en France 120000 personnes, le diabète de type 1 (DT1) est l'une des maladies chroniques les plus fréquentes dans les pays occidentaux. Depuis plusieurs décennies, son incidence croît partout dans le monde et en particulier chez les très jeunes enfants, où elle augmente de 7 % par an. Malgré les avancées thérapeutiques récentes, l'espérance de vie des personnes diabétiques reste plus faible que dans la population générale (PG).

Vulnérabilités sociales et sanitaires entretiennent des liens de causalité réciproque. Des travaux ont démontré l'impact des conditions sociales sur l'évolution du DT1. Ainsi, pauvreté matérielle, chômage, faible niveau d'éducation, célibat, handicap et antécédents psychiatriques ou de consommation de drogues ont été identifiés comme des facteurs de risque de surmortalité chez les adultes DT1. Chez l'enfant, carences sociales et matérielles sont aussi associées à un moins bon équilibre glycémique, lequel conditionne la survenue des complications microvasculaires.

Parallèlement, de nombreuses études se sont intéressées à l'impact à l'âge adulte du DT1 sur le bien-être social, en termes d'insertion sociale, de qualité de vie (QDV) et de sexualité, dont une enquête nationale française, menée récemment sur 388 adultes de vingt et un à trente-neuf ans.


Contrairement aux données produites avant les années 2000, il est actuellement admis que la plupart des enfants DT1 atteignent un niveau éducatif similaire à celui de leurs pairs, malgré un absentéisme ou des troubles du comportement plus fréquents. Le milieu familial serait le déterminant le plus significatif de la réussite scolaire, et son impact serait bien supérieur à celui des effets cognitifs que le déséquilibre glycémique peut entraîner chez les enfants diabétiques. Autre hypothèse, les enfants diabétiques, à l'instar d'autres…

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