Mise au point

Prévention du syndrome hémolytique et urémique postdiarrhée : le rôle central du médecin traitant

  • Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) postdiarrhée est consécutif à une infection à germes sécréteurs d'une shigatoxine (Stx), le plus fréquemment un Escherichia coli producteur de Stx (E. coli, STEC). Il représente toujours la première cause d'insuffisance rénale aiguë organique chez l'enfant de moins de 3 ans, avec environ 150 à 170 cas déclarés en France chaque année chez des patients pédiatriques. Près de deux tiers des sujets ayant développé un SHU à STEC dans l'enfance présenteront des séquelles rénales à long terme. À ce jour, la prise en charge du SHU à STEC demeure principalement symptomatique. De fait, la prévention du SHU reste donc toujours d'actualité, avec un rôle central pour le pédiatre et/ou le médecin traitant, aussi bien dans la prévention primaire que secondaire. Cet article a pour objectif de rappeler la physiopathologie du SHU à STEC, son épidémiologie en France et les modalités de prévention primaire et secondaire des SHU à STEC.

Étiologie et épidémiologie du SHU à STECLe SHU à STEC est à considérer comme une pathologie postinfectieuse : une infection à E. coli entéro-invasifs sécréteurs d'entérotoxines (Enterohaemorrhagic E. coli, EHEC), et plus rarement à Shigella dysenteriae, est nécessaire à la survenue d'un SHU. L'EHEC est un germe saprophyte du tube digestif de certains animaux, principalement les bovins. On peut également le retrouver, dans une moindre mesure, chez les chèvres, les moutons, les porcs, les chiens et chats domestiques, les oiseaux sauvages, et dans les fruits de mer (huîtres et moules) [1]. La consommation…

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Liens d'intérêt

M. Fila déclare avoir reçu des honoraires d’Alexion.

A. Chevalier déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.