Mise au point

Procédures douloureuses chez le nouveau-né : actualisation des recommandations américaines

Les nouveau-nés, surtout les prématurés, hospitalisés en unité de soins intensifs sont soumis à de nombreux actes diagnostiques et thérapeutiques douloureux. Depuis des années maintenant, la douleur de ces petits patients est reconnue et ses conséquences à court et à long terme établies. La prévention des douleurs induites par les soins fait l'objet de recommandations. Néanmoins, l'analgésie avant et pendant la réalisation d'actes douloureux et, plus globalement, la prévention et la prise en charge de la douleur sont encore loin d'être systématiques. L'American Academy of Pediatrics (AAP) le rappelle dans ses recommandations qu'elle vient d'actualiser à partir des dernières données sur le retentissement de la douleur en période néonatale et des études sur les moyens pharmacologiques et non pharmacologiques de prise en charge des soins douloureux.


Malgré les recommandations, la douleur en période néonatale continue à être inconstamment évaluée, et sa prise en charge reste trop souvent inadaptée ou tout du moins suboptimale, déplorent les experts américains qui citent, à l'appui de ce constat, les résultats de l'étude prospective française réalisée dans des unités de soins intensifs néonatals d'Ile-de-France auprès de 430 nouveau-nés. Seulement 21 % des enfants ont reçu une analgésie préventive avant une procédure douloureuse ; 79 % ont donc été soumis à un acte douloureux…

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