Endocrinologie

Puberté précoce chez les enfants adoptés

  • L'adoption internationale a chuté ces dernières années, avec une augmentation de l'âge moyen à l'adoption, qui est passé de 2 ans en 2005 à 4-5 ans aujourd'hui. Or, on sait depuis de nombreuses années que les enfants adoptés, principalement les filles âgées de 4 à 8 ans à leur arrivée, ont un risque important de puberté précoce. Si, du fait de l'effondrement de l'adoption internationale, ce risque a bien diminué en valeur absolue, il est désormais plus fréquent sur la proportion d'enfants adoptés. La prévalence de pubertés pathologiques nécessitant un traitement a été évaluée à 26 % chez les petites filles adoptées à l'étranger et arrivées en France entre l'âge de 4 et 8 ans.
  • Comment l'expliquer ? Quels sont les pièges des diagnostics différentiels à ne pas rater ? La prescription d'un âge osseux doit-elle être systématique ? Nous essaierons de répondre à ces questions…

Une population plus rare mais plus à risqueDepuis une quinzaine d'années, l'adoption internationale s'est effondrée. En 2005 et 2006, plus de 4 000 enfants nés à l'étranger étaient adoptés en France. En 2019, le nombre d'enfants arrivés en France en vue d'une adoption est de 421 seulement, voire 385 si on exclut les adoptions intrafamiliales [1]. Celles-ci se déroulent particulièrement en Afrique et concernent des enfants confiés à des proches (souvent oncles et tantes) installés en France, à la suite du décès des parents ou du fait de graves soucis socioéconomiques. En 2020 et 2021, l'effondrement…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

J.V. de Monléon déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.