Mise au point

Retard statural et traitement par hormone de croissance : quel rôle pour le médecin traitant ?

Dans une société de plus en plus imprégnée par le culte de la normalisation et de la grandeur, le médecin traitant se trouve fréquemment confronté à une demande des parents concernant la taille de leur enfant. Il est en première ligne pour authentifier le retard statural, effectuer des examens complémentaires et éventuellement orienter vers un pédiatre spécialisé en endocrinologie, parfois en urgence en cas d'élément pouvant faire suspecter une tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire. De plus, le nombre d'enfants traités par hormone de croissance en France étant en constante augmentation (plus de 13000 enfants traités en 2013, plus de 100000 adultes traités pendant l'enfance), il est parfois amené à intervenir dans le suivi du traitement ou dans le questionnement sur ses conséquences à long terme.


La première phase de l'évaluation d'un retard statural est l'évaluation de la croissance staturo-pondérale, qui doit être reportée sur une courbe adaptée à la population. Par définition, le retard statural désigne une taille inférieure à – 2 déviations standards (DS) ou inférieure au percentile 2,5. Toutefois, le ralentissement de la vitesse de croissance (sur une période d'au moins six mois) ayant pour conséquence un changement de couloir doit attirer l'attention. La taille cible génétique (moyenne de la taille des parents ± 6,5…

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