Dossier

Les tests sérologiques

  • Quelques semaines après la découverte du virus SARS-CoV-2, des tests sérologiques permettant la détection d'anticorps de classe IgG ou IgM (anticorps dirigés contre la protéine de nucléocapside du virus) dans le sang ont été mis au point. Durant la première année de la pandémie, les sérologies étaient utilisées essentiellement pour un diagnostic rétrospectif d'infection à SARS-CoV-2, les RT-PCR et tests antigéniques fiables n'étant pas disponibles en quantité suffisante. Ces tests sérologiques permettaient de déterminer si la personne avait été infectée par le virus au cours des semaines précédentes (même pour une infection asymptomatique ou paucisymptomatique), mais ils n'autorisaient pas un diagnostic précoce de l'infection, puisque la production d'anticorps spécifiques par le système immunitaire nécessite quelques jours à quelques semaines. Si la sérologie a encore un intérêt diagnostique [1], notamment pour les syndromes inflammatoires multisystémiques pédiatriques (PIMS), son utilité principale en clinique réside aujourd'hui dans la détermination du nombre de doses nécessaire en primovaccination (1 ou 2 doses selon que le sujet a été infecté ou non au préalable) [2].
  • La question inhérente à ces examens sérologiques est la suivante : les taux d'anticorps mesurés sont-ils responsables de la protection (contre l'infection et contre les formes graves), ou sont-ils seulement les témoins de la mise en route du système immunitaire [3] ? Pour le SARS-CoV-2, on pense que les anticorps neutralisants protègent des formes graves, de la maladie, des formes mineures, de la contagion (si les concentrations sont supérieures aux concentrations inhibitrices) et que l'immunité cellulaire protège des formes graves.

Les anticorps suscités par les antigènes du SARS-CoV-2Le SARS-CoV-2 est un gros virus à ARN comportant une enveloppe et 20 protéines ; 4 sont des protéines de structure possiblement antigéniques et 2 d'entre elles contiennent des anticorps décelables par des sérologies de routine. Il s'agit de :la protéine Spike, ou protéine de pointe, qui permet au SARS-CoV-2 de se fixer sur un récepteur spéci­fique (ACE2) et d'infecter les cellules. Les anticorps suscités par cette protéine apparaissent chez la quasi-­totalité des sujets infectés ou vaccinés. Chez les patients ayant reçu un vaccin à ARNm ou…

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Liens d'intérêt

R. Cohen et S. Haim-Boukobza déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.