Gastronomie

Les troubles des (discours) alimentaires

Sur l’alimentation de l’enfant, on écrit à satiété : traités généralistes, monographies pointues, articles de magazine, rubriques spécialisées des journaux de puériculture et sites internet. On ingère et on digère plus ou moins bien ces écrits. On savoure une composition rédigée avec soin, on déguste une opinion atypique, on mâche longuement un pavé indigeste, on s’étrangle sur les arêtes de recommandations tranchantes, on s’écoeure avec une bouillie de concepts mielleux, on reste sur sa faim devant un papier fadasse, on grignote sans réfléchir une chronique insipide semblable à tant d’autres, on classe une explication bien huilée pour l’utiliser plus tard. Quelquefois on doute de la nature de ce qu’on avale et on apprécierait que les ingrédients soient précisés. Voici des exemples d’amalgames qui nuisent à la compréhension des messages.


ALIMENTATION ET NUTRITIONPendant des siècles, s’agissant de l’enfant mangeur, on parlait de son alimentation ou de sa nourriture. Depuis la fin du 20e siècle, il est élégant de parler de sa nutrition. Pourtant « nutrition » et « alimentation » ne sont pas synonymes.[...]

L’accès à la totalité de l’article est protégé